Interview d’Éléonore Laroyenne, Directrice du Développement de l’ACSRV

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Après 2 ans et demi au sein de l’ACSRV en tant que directrice du Développement, Éléonore Laroyenne a quitté ses fonction mi octobre . Nous l’avons interviewé quelques jours avant son départ…

 

La première chose qui me vient à l’esprit quand je pense à l’ACSRV, c’est l’enjeu d’avoir un tout cohérent tout en respectant une diversité de projets, une multiplicité d’acteurs, d’habitants, de professionnels… ce qui m’a plu à l’ACSRV, c’est cet écart à faire en permanence pour arriver à faire de cette pluralité, de cette richesse, un tout cohérent, à créer des synergies, du collectif. J’appréciais le côté non routinier de mes missions : d’une journée à l’autre, j’étais sur des territoires différents avec des professionnels et des habitants différents. J’étais parfois présente en centre en interim de direction, parfois en appui à un groupe de professionnels ou de bénévoles…

 

S’il y a une chose dont l’ACSRV peut être fière, c’est la puissance de sa dynamique habitante, l’attachement des bénévoles à leur centre, et de plus en plus à l’ACSRV. Il y a à ma connaissance assez peu d’équivalent en France. L’ACSRV s’est emparée de la question du pouvoir d’agir des habitants. Elle en récolte les fruits et en paie aussi les conséquences, car cela implique du frottement. Quand des collectifs s’animent, la parole peut bousculer, et c’est tant mieux !

 

Une autre chose que je retiens, c’est cette capacité de l’ACSRV à expérimenter sur des choses aussi centrales que le pilotage d’un centre social. J’ai apprécié le travail effectué avec la CAF pour inventer des réponses au problème de recrutement des directeurs. Nous avons innové en imaginant des binômes directeur/directeur adjoint sur 2 structures. Certes, il y a eu des loupés, les directeurs ayant pâti de cette expérimentation, mais désormais nous sommes en capacité de tirer les conséquences de nos erreurs. Des fédérations nous questionnent aujourd’hui sur le sujet. C’est une belle réussite !

 

Je trouve que le terrain n’est pas assez valorisé, pas assez entendu. Souvent, les instances voient le résultat du travail effectué, mais ne prennent pas la mesure de ce qu’il y a derrière, de ce que çà implique de réussir à produire ce travail. Il me semble d’ailleurs que c’est pour cette connaissance et cette envie de valoriser le terrain que j’ai été recrutée à la Fédération des Centres Sociaux de France.

 

Je vais devenir Directrice du Pôle Ressource et Vie interne au sein de la Délégation Générale collégiale de la Fédération des Centres sociaux de France. Là encore, ce qui me plaît, c’est de participer à une expérimentation : cela ne fait que 2 ans que cette direction collégiale a été mise en place. Mes missions seront entre autre d’animer la vie interne et la gouvernance de la Fédération, de faire le lien avec les réseaux. J’ai bien l’intention de me nourrir des territoires, et de celui du valenciennois en particulier ! J’aurai l’occasion de revoir mes anciens collègues et les bénévoles sur les temps fédéraux et nationaux, et je n’hésiterai pas à faire appel aux compétences des salariés et bénévoles de l’ACSRV pour participer à des temps d’échange et venir témoigner ! »

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